Rémi Checchetto écrit le monologue intérieur imaginaire de Mohammed Ali en plein combat.

Un combat douloureux où l'homme oscille entre toute puissance et fragilité extrême, entre révolte et abandon.

 

Malgré les coups qu'il donne et grâce aux coups qu'il prend, il réaffirme sa révolte face à une Amérique blanche, guerrière et consommatrice à l'excès.

Mais la figure de Mohammed Ali n'est qu'un prétexte, car cet homme noir, ''combattant de son propre destin'', exprime une révolte et une colère universelles.

 

Parce que le texte de Rémy Checchetto parle de la combativité dont chacun doit faire preuve dans son combat pour la vie, j'ai eu envie de confier l'interprétation de ce texte à Adeline Walter. Pour ne pas entrer dans ''l'imitation'', pour mettre en avant ce qui ''rassemble'' chez Ali.

 

Qui mieux qu'une femme blanche pour porter l'universalité de la parole d'un homme noir ?

 

King du Ring me paraît être un merveilleux outil pour du ''théâtre mouvementé''. La verve d'Ali sculptée par l'écriture de Checchetto et la ''danse'' du boxeur, la lourdeur du corps et la violence des coups qui impriment leurs rythmes aux mouvements et au texte.

 

Je continue donc la recherche (entamée avec les deux précédentes créations) sur le lien étroit entre corps, mouvement et texte , à travers cette logorrhée rythmique, poétique et politique.

 

Notre version de King du Ring tient réellement de la performance, puisque nous lions à la partition textuelle, une partition physique très intense, inspirée du mouvement des boxeurs.

Une comédienne (et boxeuse), fine et blonde, vêtue d'une tenue de boxeuse entièrement blanche se tient sur le décor : une structure-écran en trois lais et un tapis de danse blanc.

 

Un travail vidéo créé par Marie Jumelin accompagne les divagations de l'esprit de la combattante, comme la projection des visions intérieures du personnage et projette au sol un ring-vidéo qui structure l'espace et évolue en même temps que le texte

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Ce travail vidéo est accompagné d'une création lumière de Cyrille Coé qui permet de centrer l'attention sur le jeu de la comédienne.

 

Texte édité à ''Espace 34'' : www.editions-espaces34.fr